Le rayonnement de fond cosmologique
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L'étude du rayonnement micro-ondes à 2.7°K dans lequel baigne notre univers représente une source importante d'informations très contraignantes pour les modèles cosmologiques:
Un spectre de corps noir
Le spectre de ce rayonnement est une parfaite signature ou bien d'un corps noir porté à une température aujourdhui très faible de 2.7 Kelvin ou de l'existence dans le passé d'un état beaucoup plus dense et chaud de l'univers. C'est la matière portée à haute température sous l'effet de la pression dans cette phase primordiale qui aurait émis ce rayonnement fossile caractéristique (avec un spectre de corps noir) que nous détectons aujourd'hui, après des milliards d'années de propagation, très refroidi par l'effet de l'expansion de l'espace qui a fortement dilué l'énergie des photons selon le modèle cosmologique standard reposant sur la RG.
Cette phase primordiale dense et chaude a également existé dans le cadre de la théorie DG. Mais plutôt qu'une dilatation de l'espace il faut plutôt dans notre cadre parler de matière (les atomes) qui se serait contractée sur des échelles de temps cosmologiques relativement à l'espace mesuré par les longueurs des ondes lumineuses qui s'y propagent librement. Selon DG, cette phase aurait pu se produire indépendamment dans des zones différentes de l'univers mais avec une histoire suffisamment similaire (succession de contractions et expansions) d'un point à un autre pour ne pas produire d'inhomogénéités supérieures à celles observées aujourd'hui dans le CMB. Il semblerait (selon notre interprétation de l'effet Pioneer) que presque tout l'univers a été durant l'essentiel de son histoire à une époque donnée soumis au même régime, les exceptions ne pouvant concerner que des zones très limitées au voisinage des puits de potentiel des objets denses que sont les étoiles, exceptions susceptibles d'être mises en évidences par des redshifts anormaux de certaines raies d'absorption par des éléments se trouvant dans ces zones.
Extraordinaire homogénéité et isotropie
Les fluctuations de température du fond diffus autour de sa température moyenne sont extrêmement faibles: de l'ordre de1/100000. Ceci à première vue semble constituer la preuve qu'à l'époque ou le rayonnement a été émis toutes les régions de l'espace observable avaient auparavant pu s'homogénéiser ce qui n'est possible que si la lumière avait eu suffisamment de temps pour se propager entre toutes ces régions depuis la naissance de l'univers. Ici le modèle standard de la cosmologie est mis en grave difficulté car l'expansion de l'univers dans ce cadre aurait trop vite dilaté l'univers pour que la lumière ait eu le temps de s'y propager donc la matière de s'y homogénéiser au delà d'un horizon limité. La théorie de l'inflation est la bouée de secours qui permet d'expliquer l'homogénéité à grande échelle en postulant une phase antérieure d'expansion accélérée qui aurait en quelque sorte projeté bien au delà de l'horizon, l'homogénéité microscopique initiale de l'univers. Les équations du fond gravitationnel de DG si elles s'appliquaient à tout l'univers nous décriraient au contraire un cosmos avec un taux d'expansion précédant l'émission du rayonnement fossile si lent (il a accéléré depuis) que toutes les régions que nous pouvons observer aujourd'hui sur la voûte céleste auraient largement disposé du temps nécessaire pour s'homogénéiser. Il ne serait donc pour le moment pas nécessaire en DG d'avoir recours à l'épicycle inflation.
Les fluctuations dans le rayonnement
Dans le Modèle standard
Non
seulement les propriétés du rayonnement sont
remarquablement isotropes mais ses fluctuations semblent s'être
produites en
phase à une longueur d'onde donnée sur tout l'univers
observable, comme un
vaste système d'ondes acoustiques stationnaires dont toutes les
longueurs
d'ondes auraient été autorisées à osciller.
Cependant, les longueurs d'ondes
qui étaient à leur amplitude maximum au moment où
l'univers devenu
transparent à lui même a pu émettre le rayonnement
que nous détectons
aujourd'hui ne sont pas quelconques mais correspondent à des
sous multiples
d'une échelle fondamentale. Dans le cadre du modèle
standard, ce sont celles
qui, entre le moment où elles sont entrées dans l'horizon
pour commencer à
osciller et celui de l'émission, ont oscillé juste le bon
nombre de fois pour
se retrouver à la phase du maximum d'amplitude, condition qui
privilégie une
échelle de longueurs d'onde et y produit des pics dans le
spectre observé. Le
modèle standard ne parvient à reproduire l'essentiel des
propriétés de ces
pics acoustiques, notamment leur position (qui définit
l'échelle de longueur
d'onde des fluctuations) et leur hauteur (énergie à
chaque longueur d'onde)
qu'en supposant l'inflation avec un spectre primordial invariant
d'échelle
(même énergie à toutes les longueurs d'onde) et en
jouant sur de multiples
paramètres.
Qu'est ce qui détermine l'échelle des
longueurs d'onde, c'est
à dire la position du premier pic acoustique dans le
modèle standard ? Ce serait le rayon de l'horizon au moment
de l'émission et
la courbure de l'univers dans lequel se sont propagés les
photons jusqu'à aujourdhui. Les premiers résultats de
WMAP ont été pris pour une confirmation éclatante
avec une mesure de la platitude de l'univers à 2 pour cent
près.
En réalité, tout ceci repose sur un scénario avec
constante cosmologique. Si on ne contraint pas la forme de
l'énergie noire, le jeu des corrélations
entre paramètres a tendance à ramener à la
platitude les univers de type
ouvert, et la précision sur la platitude doit être
considérablement revue à la baisse (~15%).
Par ailleurs, une anomalie se produit aux grandes
échelles
angulaires: au delà de 60 degrés une perte
d'homogénéité importante remet
à elle seule en question tout le scénario reposant sur
l'inflation si on ne fait pas appel à d'autres bouées de
sauvetage ad hoc.
Bien que l'anomalie ne concerne que les premiers points du spectre,
elle est sérieuse notamment de par les importantes
corrélations manifestées avec certaines directions
privilégiées liées au système solaire.
Dans la théorie de la gravité obscure
Dans le cas de la théorie DG, nous avons vu que le taux d'expansion aurait été tellement lent que le mécanisme de l'horizon n'aurait pu jouer aucun rôle pour privilégier certaines longueurs d'ondes sur d'autres et expliquer l'existence des pics observés, toutes les longueurs d'onde du spectre observé correspondant à des échelles nettement à l'intérieur de l'horizon au moment de l'émission. Les pics régulièrement espacés signeraient donc plutôt l'existence d'une structure plus ou moins périodique sous jacente avec un pas apparant correspondant à 1°, structure qui n'est pas liée à des ondes acoustiques mais à des structures stables (qui n'oscille pas) sans doute liées à la séparation de la matière des deux versants et aux puits de potentiel correspondant. Cette structure serait soit originelle i.e formée avant l'époque d'emission du rayonnement diffus grâce au très faible taux d'expansion de l'univers depuis l'origine soit plus probablement liée à des perturbations sur la ligne de visée par les structures de l'univers présent.
Rappellons que la
symétrie entre la matière des deux versants a pu
être brisée par les différents taux d'expansion: expansion légèrement accélérée en moyenne (a(t)~t4/3) de notre versant et contraction du
versant obscur.
Ceci explique probablement que c'est le versant obscur qui forme un réseau de grands conglomérats, grandes cellules vides du point de vue de notre versant ou la matière occupe l'espace libre entre les vides. Il se peut qu'une structure périodique du vide ait été le germe primordial à une température de l'ordre de 1028Kelvin pour cette séparation en un réseau de puits et collines de potentiel qui ont été stabilisés (pas d'oscillations) par un réseau de discontinuités et ce réseau a été dilaté par l'expansion à l'échelle ou nous le percevons dans le CMB. Les discontinuité ont pu accentuer la dissymétrie entre faibles surdensités de matière des deux versants:
Si un réseau (comme un réseau cristallin de la matière à l'état solide) est à l'origine du spectre du CMB, nous devons y retrouver deux signatures. Premièrement une périodicité qui si elle était exacte se manifesterait par un spectre de raies aux fréquences multiples d'une fondamentale mais qui à cause de la dispersion (gaussienne?) ou d'une projection sur une surface 2d faisant intervenir les angles sous lesquels nous percevons le réseau, dispersion inévitable d'une cellule à l'autre, donne au spectre la forme d'une succession de pics elargis. L'angle (1°) sous lequel nous voyons le pic principal nous renseigne donc sur la taille caractéristique du pas du réseau (fondamentale). Deuxièmement, des directions préférentielles particulièrement à grands angles qui sont pour nous l'explication la plus naturelle de certaines anomalies du quadropôle et de l'octopole. Mais même s'il n'y a pas de véritable structure périodique on doit envisager sérieusement l'existence d'une dimension caractéristique des alvéoles de la structure en éponge de l'univers, échelle au delà de laquelle l'univers est véritablement homogène. Cette dimension est celle des supervides, typiquement de l'ordre de 133 Mpcs.